Face à l’horreur qui a touché la profession, les syndicats expriment leur émotion et appellent à un rassemblement dimanche dans l’attente de l’hommage national et d’autres actions éducatives à la rentrée. Jean-Rémi Girard répond à Libération samedi 17 octobre 2020.
À lire sur le site de Libération. Interview publiée le 17 octobre 2020 par Marlène Thomas.
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« Ce qui pour nous est à la limite du concevable, c’est qu’on se retrouve en France au XXIe siècle à voir un professeur décapité dans la rue pour avoir enseigné. Même au moment où je vous le dis, c’est difficile de concevoir que ça se soit passé. On est dans un état de choc », nous confie Jean-Rémi Girard, président du SNALC .
«Besoin d’éduquer» La majorité des enseignants étant en vacances depuis vendredi soir, se pose déjà la question de la rentrée du 2 novembre. «Le ministre veut que ça soit bien cadré pour qu’on évite de nouveaux problèmes. Il faut que les profs soient bien outillés pour savoir ce qu’il faut faire, comment réagir», ajoute la secrétaire générale du Snes qui n’avait pas eu en début d’après-midi de remontées d’incidents lors des minutes de silence de ce samedi. Les possibles actions à mener seront discutées en lien étroit avec le ministère. « Les vacances scolaires frustrent les collègues qui auraient aimé pouvoir en parler, se retrouver, en discuter avec les élèves », regrette Jean-Rémi Girard. Au SNALC, on dit « une minute de silence à la rentrée, oui, mais une heure de discussions aussi. On a besoin d’éduquer sur la liberté d’expression, la laïcité. » Il propose d’« utiliser dans tous les établissements des caricatures de Charlie Hebdo comme support. Ça serait un symbole fort. » Le cadre national ne se fera pas sans «une liberté des équipes», précise Frédéric Marchand: «Il faut qu’elles soient à même de s’emparer de ce moment et ne se retrouvent pas en difficulté. On a aussi évoqué la possibilité de créer un numéro vert pour l’ensemble des personnels en cas de besoin de soutien.» Si certains profs peuvent légitimement avoir des craintes, le SNALC rapporte avoir pour l’heure surtout des remontées d’enseignants volontaires pour « faire quelque chose ». |
Article en entier à lire sur le site de Libération. Interview publiée le 17 octobre 2020 par Marlène Thomas.