Le 28 janvier 2020
Le ministère a lancé en parallèle une récente consultation auprès des directeurs d’école. On peut se demander l’intérêt d’un questionnaire censé révéler une situation que le ministère a créée et qui est dénoncée par les syndicats depuis des années.
Pour le SNALC, la souffrance des directeurs est en grande partie le résultat de la politique éducative du « toujours plus de réformes, toujours plus de changements ». Et pour cause, aujourd’hui l’École doit systématiquement remédier à TOUS les maux de la société en tenant compte à la fois de considérations politiques, d’exigences économiques et de PISA & Cie. De fait, les demandes de l’institution sont incessantes, elles étouffent les directeurs.
Imposer une charge de travail toujours grandissante, même si elle émane de directives ministérielles, n’est pas tolérable de la part d’un « supérieur hiérarchique » qui a aussi obligation de protection des personnels. Chaque IEN est aujourd’hui conscient du surmenage de la profession. Or les situations de conflits entre directeurs et inspecteurs – situations absentes du questionnaire – se traduisent souvent par des abus de pouvoir de certains IEN. Le SNALC condamne les agissements d’IEN dont il serait bon de revoir le rôle, les devoirs et les limites. Leurs injonctions, les pressions et leur attitude sont criminellement destructrices pour des directeurs en grande souffrance.
Le SNALC pense que la réflexion sur la direction d’école doit s’inscrire dans une dimension plus large, incluant les rôles, les responsabilités et la politique de « management » de l’IEN et de toute notre hiérarchie, ainsi que la succession et la mise en place des politiques éducatives du ministère.