Le SNALC a rencontré M. Gouraud, le nouvel adjoint au Secrétaire général de l’enseignement catholique. L’échange a été franc, chaleureux et nous semblons partager une vision assez proche de ce que devrait être une école pour que tous réussissent. Nous avons pu évoquer les trop nombreuses entorses au mouvement faites par les rectorats et certains chefs d’établissement : refus de respecter les priorités, refus de déclarer des postes vacants pour y garder des Maîtres auxiliaires, déclaration de bouts de contrat farfelus. Il nous a été assuré que l’ordre à ce sujet était en train d’être fait.
Nous avons également pu exprimer notre mécontentement face au refus de certains établissements d’accueillir certains syndicats, ce qui constitue un délit d’entrave au droit syndical. On nous a répondu que ces pratiques n’étaient pas fondées en droit. Les collègues doivent pouvoir rencontrer tous les syndicats dans leur diversité.
Nous avons pu parler de la formation initiale et de son contenu, trop souvent culpabilisant pour les professeurs stagiaires, accusé en cours magistral d’être responsables de tout mauvais résultat d’élèves et poussés à surnoter et à ne surtout jamais se montrer exigeants avec les élèves.
Nous avons reçu le soutien de l’enseignement catholique pour que le niveau des professeurs comme des élèves soient de nouveau une priorité et au sujet de nos salaires, trop bas, qui font que le métier n’attire plus ou pousse dehors les collègues.
Nous n’avons en revanche pas pu nous mettre d’accord au sujet de l’heure supplémentaire, la 25ème heure, non rémunérée, et pourtant exigée à de très nombreux professeurs des écoles. Il nous a été répondu que cette heure bénévole faisait partie du projet d’établissement et était encouragée et non exigée. M. Gouraud a reconnu que le choix n’était pas toujours clairement laissé aux collègues qui ignorent que cette heure n’a aucun caractère obligatoire.
Le SNALC privé demande à ce que cette heure, une heure de cours préparé qui plus est, soit clairement affichée comme à faire sur la base du volontariat et soit rémunérée par l’OGEC ou son équivalent au tarif d’une heure de cours supplémentaire.
Pourquoi les professeurs des écoles devraient-ils faire du bénévolat dans leur lieu de travail quand leur lieu de travail ne leur fait pas spécialement de cadeau ? Où est l’échange, la réciprocité ? Il n’y a aucune avarice à demander à être payé par son employeur quand on accomplit un travail.