Par Maxime REPPERT, secrétaire national à la vie scolaire
Il ne s’agit pas ici de pessimisme. Croire cela serait nier les burn-out, les suicides, les violences médiatisées…
Les difficultés ou le ressenti des uns ne sont pas les mêmes pour d’autres. Nous ne ciblons pas une catégorie de personnels mais un système dans son ensemble.
L’enseignant se sent de plus en plus comme un couteau-suisse oeuvrant, non pas pour la réussite et le bien-être des élèves, mais pour le bon fonctionnement de l’Institution.
Il serait dommage de salir cette belle vitrine, avec ses forts taux de réussite au brevet et au bac.
Et pourtant….la médiatisation de ces problèmes et des mouvements comme le « pas de vague » ou celui des « stylos rouges » viennent confirmer ce que le SNALC dénonce depuis plusieurs années. Si la parole commence à se libérer, le chemin est encore long pour briser ces chaînes. Ces entraves sont :
• L’isolement : difficile de parler, que ce soit aux collègues ou auprès de sa hiérarchie (chef d’établissement, rectorat) sans se sentir jugé(e) ou craindre d’éventuelles représailles (frein dans l’avancement, mutations d’office…). Autour de soi ? Les préjugés pèsent lourds sur le métier. Et quand on libère sa parole, celle-ci est entendue mais rarement écoutée.
• La culpabilité : quand un problème est mis en évidence, on remet souvent en cause la victime (ou on minore la gravité des faits). Consciemment ou non, l’Institution préfère enfermer les personnels dans le cercle de la culpabilité plutôt que de se remettre en question.
Ces 2 éléments conduisent facilement au burn-out. Pour surmonter cela, il faut parler et garder une certaine confiance/estime de soi. Nous ne sommes pas là pour vous juger mais pour vous apporter une écoute, des conseils, un soutien. Vous n’êtes pas seul(e). Avec votre confiance, nous agissons pour vous rendre cette dignité indispensable à la sérénité à laquelle vous avez droit…