Mises en évidence dès l’origine par le SNALC, les impasses du lycée Blanquer doivent être corrigées. Il faut notamment revoir la question des spécialités et l’organisation du baccalauréat, toujours problématiques.
Ainsi, le SNALC continuera à dénoncer l’abandon d’une spécialité en fin de première. Cette contrainte contreproductive prive les élèves d’un pan de formation souvent nécessaire dans leur poursuite d’études et nuit à des spécialités pourtant importantes telles que NSI et SI.
Le SNALC ne désarme pas non plus sur la question des programmes de Terminale qui, malgré le nécessaire déplacement des épreuves de spécialité, n’ont pas été recalibrés. Il nous faut aussi convaincre que le calendrier du baccalauréat doit évoluer, notamment pour les professeurs de français et de philosophie, mais aussi pour éviter qu’on ne se trouve contraint à proposer deux sujets sur la même épreuve de spécialité.
Enfin, concernant le LGT, le SNALC attend de voir ce qu’il adviendra de la « prépa seconde ». Certains dénoncent une barrière basée sur un tri social insupportable. Le SNALC estime que ces critiques sont outrancières.
En effet, compte tenu du niveau requis au lycée, un élève échouant au DNB – après la prise en compte du contrôle continu et d’épreuves terminales sur le programme de 3e – se trouverait en 2de aux prises avec des difficultés insurmontables.
Donner une année de propédeutique à ce type d’élève peut donc s’avérer pertinent et permettre d’éviter un redoublement parfois démotivant en dernière année de collège.
En revanche, ce rôle propédeutique ne sera pas assuré si la structure de la «prépa seconde» est conservée en l’état sans différenciation voie GT/ voie professionnelle et sans réel programme.
Si ce dispositif devait se généraliser – ce qui reste une inconnue -, le SNALC réclamerait donc des programmes et des horaires adaptés à la poursuite d’études souhaitée. Nous avons malheureusement l’habitude des bonnes idées transformées en usines à gaz pestilentiels…
Article paru dans la revue Quinzaine universitaire n°1491 du 12 juillet 2024