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Diminution des cotisations sociales : un avantage ?

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L’exemple de la GMP

Tous les enseignants du privé sous contrat recrutés avant 2017 cotisent au régime AGIRC (depuis 2018 régime AGIRC-ARRCO), une partie de cette cotisation permet d’acquérir des points AGIRC (maintenant AGIRC-ARRCO) qui peuvent être convertis en retraite mensuelle au moment du grand départ.

Ce système à point est très avantageux… à condition de gagner des points ! 

Et cela nécessite soit un bon salaire, soit …   et à ce stade de ma phrase, ne nous voilons pas la face, nous savons bien que nous, enseignants, somme concernés uniquement la seconde partie de cette phrase, celle qui sous-entend qu’il existe une alternative en cas de salaire trop bas.

Hé bien, chers collègues, au risque de décevoir, cette alternative a été supprimée en 2019.  Vérifiez vos bulletins 2018, elle s’appelait « Cotisation GMP »  !

Bien entendu, le gouvernement s’est félicité de cette suppression, claironnant sur tous les toits que le bas peuple (c’est vous) allait payer moins de charges, gagner en pouvoir d’achat, que le cout du travail baissait… mais une cotisation retraite à point n’est pas une charge, c’est une épargne, et quand on épargne moins, on est rarement gagnant.

Passons aux chiffres et au principe :  Le but de la cotisation GMP, pour les salaires inférieurs à un salaire charnière lui-même supérieur au plafond sécurité sociale (à moins d’être agrégé classe exceptionnelle, vous êtes en dessous, d’autant plus que contrairement à votre salaire, le plafond sécurité sociale est indexé sur l’inflation), était de surcotiser pour gagner 120 points AGIRC en plus sur l’année.

Le SNALC a calculé pour vous le montant de la cotisation que vous n’avez pas versée entre 2019 et 2023 et le montant retraite que vous auriez perdu pour un départ en 2024 :

Tout d’abord la cotisation, en appliquant les taux d’augmentation de la valeur d’achat du point AGIRC-ARRCO à la valeur 2018 du point AGIRC on peut en déduire les valeurs qu’aurait eu ce point entre 2019 et 2023 et par conséquent les cotisations annuelles GMP égale à 120 fois cette valeur, majoré de 25%. C’est un forfait, identique pour toutes les personnes sous le salaire charnière (donc les enseignants, à de très rares exceptions)

 

Total de cotisation GMP non versées entre 2019 et 2023 : 4594 euros.

 

Cette cotisation rapportait 120 points AGIRC par an, vous avez donc perdu 600 points AGIRC. Si la valeur de service du point AGIRC avait augmenté comme celle du point AGIRC-ARRCO entre 2019 et 2024, elle serait en 2024 de 0,4924 euros par points.

 

Total de retraite annuelle perdue en 2024 : 295.44 soit 270,6 euros net pour une retraite intermédiaire.

 

En combien d’année ce surplus aurait-il été amorti ?  

Il faut prendre en compte l’inflation sur laquelle sont indexées les retraites, supposons par exemple une inflation moyenne de 1,5% par an, alors un rapide calcul sur tableau Excel permet de déterminer qu’il faut 15 ans pour amortir la cotisation versée (un taux habituel pour amortir une cotisation retraite).  Avec une inflation moyenne à 3%, il faudrait 14 ans.

La retraite se prend maintenant à 64 ans, l’espérance de vie des cadres est de 84 ans pour les hommes et 88 ans pour les femmes, soit 20 ans de retraite pour les hommes et 24 pour les femmes.

La conclusion est sans appel :


chers collègues, on vous a pris de l’argent (vous en doutiez ?)

Un dernier petit chiffre pour la route, combien perdez-vous ?

Avec une inflation moyenne à 1,5%, un homme perd ici 1663 euros, une femme 3154.

Avec une inflation moyenne à 3%, un homme perd 2677 euros, une femme 4721.

Le calcul a été réalisé sur la base de 20 ans de retraite pour un homme (24 pour une femme), pour seulement 5 années de cotisation manquantes 2019-2023.