La conférence de presse ERASMUS+ s’est tenue le 20 mars dernier à l’Europa Expérience à Paris (1), une occasion de découvrir le rapport d’activité, les projets et les types de travaux attendus en amont des élections européennes et des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Le bilan de l’année écoulée confirme visiblement, l’engagement social et citoyen des participants aux programmes, élèves ou personnels de l’Éducation nationale, qui disent avoir développé une culture et une conscience européenne accrues et mieux comprendre les enjeux sociétaux. Une campagne nationale lancée le 19 avril insistera sur l’intérêt de favoriser les mobilités ERASMUS dans les apprentissages. Le sport jouera désormais un rôle majeur dans les initiatives, visant à favoriser l’insertion professionnelle et à développer sa pratique dans les établissements. La demande accrue de mobilité a amené à une priorisation de publics plutôt défavorisés, de stages professionnalisants et de projets écoresponsables.
Les rencontres européennes ERASMUS+ (REE+) accélèrent l’implantation de réseaux qui travaillent autour de thématiques bien définies. Les projets dédiés à l’enseignement du numérique peuvent notamment drainer des approches et des compétences novatrices multiples car l’outil en lui-même possède d’ambitieuses fonctionnalités qui inspirent beaucoup de porteurs de projets. Le rôle insolite de l’Intelligence Artificielle est certain.
La mobilité des élèves sous forme de séjours individuels ou en classes est en plein essor. Les formations en jobshadowing – stages d’observation de pratiques professionnelles pour adultes dans des contextes de vécus différents hors des frontières – sont très prisées et amènent à une remise en question des approches pédagogiques.
Pour le SNALC, l’intérêt de tels dispositifs ne fait aucun doute, mais il peut être compliqué de gérer dans le temps une accréditation sur un établissement. De plus, aucun moyen ne semble être prévu pour les personnels qui s’engageraient dans les missions ambitieuses proposées. Comment la pérennité de projets d’envergure pourrait-elle être garantie sans contreparties concrètes officiellement actées ?
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1488