Chers collègues,
Vous connaissez toutes et tous l’attachement du SNALC aux classes préparatoires aux grandes écoles. EN 2013, le SNALC et moi-même étions à vos côtés lors de la plus grande attaque jamais portée contre vous, et, grâce à notre sens du collectif, nous avons gagné. Plus récemment, nous avons aussi œuvré tous ensemble à ce qu’un projet délétère concernant les classes ECG soit abandonné.
C’est pourquoi le SNALC a pris très au sérieux les annonces de fermetures de quatre classes dans l’académie de Paris. Déjà parce que le profil de ces classes ne justifie en rien une fermeture. Ces classes ne peinent pas à recruter. Certaines ont des taux de boursiers élevés. C’est bien pour cela que le SNALC soutient l’ensemble des actions décidées par les professeurs de ces classes, y compris la grève.
Mais au-delà de la situation de ces classes, c’est l’argumentation utilisée pour justifier leur fermeture qui est très grave. Elle va bien au-delà du seul rectorat de Paris.
C’est pourquoi, dans le cadre d’un travail intersyndical mené en lien avec les associations de spécialistes, cinq représentants syndicaux – dont moi-même – ont été reçus en audience ce jeudi 14 décembre par la conseillère sociale du ministre et le recteur de Paris. Il a semblé nécessaire au SNALC d’être représenté par son président national, afin de bien montrer à la conseillère du ministre, et donc au ministre lui-même, que nous prenons la situation très au sérieux, et que l’enjeu pour nous est bien national : il s’agit ni plus ni moins que de l’avenir de l’ensemble des CPGE du pays.
En effet, l’argument massue du recteur de Paris est le suivant : plus de 1500 places seraient vacantes dans les CPGE de l’académie, ce qui équivaudrait à 32 divisions vides (ce sont ses mots). Le rectorat a décidé unilatéralement que son mode de calcul reposait sur le fait que chaque CPGE devait comporter 48 élèves, alors que ce chiffre est un maximum et non une norme. L’étape suivante de la réflexion est évidente : toute section dont l’effectif est inférieur à 48 est en danger. Pour le SNALC, le ministre ne peut cautionner ce raisonnement et doit donc réagir au plus vite, sans quoi il donnera le signal à l’ensemble des rectorats que la chasse aux CPGE est ouverte dans les années à venir.
Le SNALC poursuit donc son travail, qu’il souhaite le plus collectif possible sur le plan syndical, et toujours en lien avec les associations, que nous avons informées le plus vite possible du contenu de notre audience. Il poursuit également son travail d’information auprès du cabinet du ministre, et a déjà sollicité une audience auprès de la cheffe de service de l’Inspection générale. Il sera également reçu en audience par le ministre lui-même en janvier, et ne manquera pas de lui expliquer en quoi l’ « exigence des savoirs » qu’il affiche ne peut qu’aller de pair avec les défense des classes préparatoires.
Afin de pouvoir faire remonter le maximum de situations anormales, nous comptons aussi sur vous. N’hésitez pas à nous indiquer tout dysfonctionnement en nous écrivant à prepa@snalc.fr et en mettant en copie la section SNALC de votre académie (https://snalc.fr/contact/).
Le SNALC est un syndicat qui n’a jamais eu peur du mot excellence, et qui a toujours considéré que les classes préparatoires étaient une chance et un gain pour notre pays, et non un coût. Vous pouvez compter sur lui pour ne jamais vous lâcher.
Jean-Rémi GIRARD
Président du SNALC