Pour beaucoup, enseigner, c’est un peu comme jouer une pièce de théâtre. Il n’y a pas que le texte qui compte mais la gestuelle, les expressions, la manière d’occuper l’espace. Faire cours, c’est marquer de son empreinte, donner une part de soi.
L’espace de la classe peut donc être perçu comme la scène d’un théâtre. Cependant, que ce soit à l’occasion des réformes, de la crise sanitaire ou du climat de travail quotidien, entre infantilisation et comportements consommateurs des élèves et parents, on se rend compte que les personnels sont de plus en plus assignés à des rôles passifs, tels des spectateurs qui ne sauraient intervenir de façon délibérée et réfléchie, qui ne sauraient qu’assister et devraient suivre docilement les injonctions – souvent paradoxales – qu’on leur assène. Où sont passés les professionnels qui étaient censés exercer le plus beau métier du monde ?
Cette détérioration de nos conditions de travail, chacun la perçoit à des échelles diverses, tout le monde la déplore avant de retourner à sa tâche quotidienne. Et c’est tout ?
Chers collègues, redevenons acteurs de notre propre métier, de notre vocation. Ne nous laissons plus infantiliser par un système qui ne reconnaît pas à leur juste valeur, ni financièrement ni socialement, notre importance et notre engagement.
Pour cela, rien de plus simple. Commencez par faire confiance à un syndicat qui ne se contente pas de vous représenter de façon globale et lointaine, mais vous propose des outils concrets, novateurs et adaptés à la réalité de vos difficultés et de vos besoins. Ensuite, connaissez et apprenez vos droits. Vous verrez alors que le manque de confiance que vous pourriez ressentir n’est que le reflet de la culpabilisation d’une institution incapable de se remettre en cause.
Il est évident que les choses ne changeront pas s’il n’y a pas une réaction massive. Notre but est de défendre chacun d’entre vous, mais aussi d’amplifier votre voix.
Il est entendu que l’Éducation nationale n’est pas en mesure d’assurer à ses personnels dignité et sérénité. Plutôt que de subir, nous vous proposons d’agir : tous en scène, avec le SNALC !