Lors d’un déplacement du ministre ce mardi 23 août dans son académie, le recteur de Créteil a tenu, face caméra, les propos suivants :
« Notre politique, ç’a été plutôt, en fait, de fidéliser les contractuels et de les faire passer avant les titulaires. Ce qui en termes de gestion est un peu… peut sembler un peu contradictoire par rapport aux dispositions de la fonction publique. »
Le SNALC condamne ces propos et les pratiques qu’ils décrivent. Nous ne sommes malheureusement pas surpris : reçus en audience au printemps dernier, nos représentants académiques avaient été informés par le recteur de ses intentions de donner une forme de priorité à l’affectation des contractuels plutôt qu’à celle des titulaires, dans certains cas particuliers ou certaines zones géographiques. Nos représentants avaient déjà manifesté leur vif désaccord. Le SNALC, qui syndique et défend les personnels titulaires comme les contractuels, ne peut accepter les pratiques managériales qui, en montant les collègues les uns contre les autres, en viennent à défavoriser des professionnels parce qu’ils ont obtenu le concours.
L’académie de Créteil a actuellement besoin d’un grand nombre de contractuels pour fonctionner. Pour le SNALC, c’est une preuve de plus de la crise des recrutements et du manque d’attractivité désormais structurel de nos métiers. C’est pourquoi nous exigeons un rattrapage salarial important pour tous les collègues, sans contreparties, et une amélioration des conditions d’exercice du métier.
Enfin, le SNALC demande au ministre de mettre immédiatement fin à cette pratique au rectorat de Créteil ainsi que dans toutes les académies où elle aurait cours.