Le ministre, dans la droite ligne du président de la République, a confirmé devant le Conseil Supérieur de l’Éducation, que la revalorisation des professeurs serait en deux volets : l’un sera inconditionnel, l’autre sera conditionné… Il n’a pas précisé à quoi. Pour le SNALC, plutôt que de chercher à faire travailler plus pour gagner plus, l’institution devrait déjà rémunérer le travail déjà effectué.
Au chapitre des missions qui, de manière incompréhensible, ne donnent pas lieu à une rémunération, il serait possible de donner moult exemples. Mais le premier qui vient à l’esprit, surtout au mois de juin, est celui des examens.
Ainsi, au collège, comment expliquer que l’oral du Diplôme National du Brevet – le nom est tout de même éloquent – ne fasse pas l’objet d’une convocation par la Division des Examens et Concours (DEC) ? C’est cette convocation qui ouvre droit à rémunération. Alors, les chefs d’établissement bricolent. Beaucoup d’examinateurs perçoivent des HSE. Quand il y en a. Sans aller jusqu’à comparer cela aux restes du banquet que l’on jetait jadis aux serviteurs, l’image est intéressante.
Et le baccalauréat n’est pas en reste. Ainsi, ni les professeurs qui préparent et font passer les épreuves expérimentales, ni ceux qui interrogent les élèves à l’oral pour la spécialité comme pour la section européenne ne touchent quoi que ce soit. Eux n’ont même pas – ou exceptionnellement – la chance qu’on leur octroie une obole.
Pour le SNALC, il y a là une incongruité – ah, euphémisme quand tu nous tiens – car les textes permettant une rémunération de ces épreuves existent. La seule chose qui manque, encore une fois, est la reconnaissance de ces épreuves comme des missions assurées en dehors du service. Et pour cela, il faut que les DEC convoquent.
Le SNALC a porté, devant la Direction Générale de l’Enseignement Scolaire, la demande que ces épreuves de diplômes nationaux soient rémunérées comme elles doivent l’être. Les arguments de votre syndicat ont été entendus et ont porté. Nous attendons désormais que l’institution réagisse. Mais l’espoir est permis car d’autres organisations reprennent désormais notre demande à leur compte.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1467 de juillet 2022