Malgré les annonces ministérielles des derniers mois laissant entendre un renouveau des LCA, sur le terrain, les professeurs de Lettres classiques souffrent et s’épuisent à faire survivre leurs disciplines de cœur, le latin et le grec.
En effet, nous sommes attaqués de toutes parts : horaires rognés car non fléchés, hostilité des collègues d’autres disciplines voulant récupérer les heures de marge, mépris des chefs d’établissement, négation de notre statut trivalent par des rectorats (oui, nous sommes bien professeurs ET de français, ET de latin ET de grec), réformes mettant en danger les options, quasi impossibilité de muter alors même que des postes restent non pourvus au mouvement…
La patience des professeurs de Lettres Classiques s’épuise, comme leur santé physique et mentale : si la majorité résiste encore et toujours, beaucoup d’entre eux, refusant de sacrifier davantage leur santé sans la moindre reconnaissance de leur travail, abandonnent la lutte.
Les témoignages de souffrance affluent au SNALC (voir notre Lettre électronique Conditions de travail), à tel point que l’on peut se demander si tout n’est pas mis en œuvre pour organiser la mort de l’enseignement des LCA : dégoûter les professeurs en poste, faire fuir les éventuels nouveaux candidats aux concours – jusque dans la nouvelle mouture du CAPES (60 admissibles pour 134 postes cette année)… L’étoile des LCA serait-elle une naine blanche qui s’étiole ou une supernova éclatant de toute l’inventivité des professeurs avant de disparaître ?
Le SNALC, toujours soucieux des conditions de travail des enseignants et défenseur indéfectible des Langues anciennes, a décidé d’en avoir le cœur net et de faire un état des lieux de la souffrance au travail des professeurs de Lettres classiques. C’est pourquoi nous vous proposons de répondre à notre enquête avant le 30 juin.