Le diplôme d’études en langue française – DELF junior ou scolaire – encadré par le réseau des CASNAV1, est délivré par le MENJS en partenariat avec France Éducation International. Il se décline en 4 diplômes correspondant aux niveaux A1 à B2 du cadre européen commun de références pour les langues. Il est accessible aux élèves allophones qui suivent un enseignement de français langue étrangère ou seconde.
Le DELF évalue des compétences de compréhension orale, écrite, production orale et production écrite. Il facilite l’accès aux études supérieures, à la nationalité française, à l’obtention de la carte de résident. Il permet de rentrer plus facilement dans la vie active.
Les enseignants évaluateurs-correcteurs sont des professeurs du premier degré, des professeurs de français ou de LV étrangère des lycées et collèges. Ils doivent passer une habilitation lors de laquelle ils se soumettent à des évaluations précises vérifiant leur bonne compréhension du diplôme.
Les conditions de passation du DELF sont empreintes de bienveillance. La rigueur est cependant de mise. Les échanges, courtois et cordiaux, favorisent le dialogue avec les candidats et la mise en situation authentique car le DELF propose des activités de type actionnel. Les évaluateurs doivent maîtriser les enjeux du CECRL, en apprécier le bien-fondé. Il s’agit d’appliquer également lors de la correction des écrits, les mêmes principes de vigilance et d’encouragement qui s’inscrivent dans une logique de contribution à la réussite des candidats.
La présence croissante d’élèves allophones issus de l’immigration ou réfugiés de conflits actuels incite les rectorats à élargir leurs viviers de correcteurs.
Le SNALC se réjouit des valeurs humanistes que le DELF engage. C’est un diplôme efficace, de qualité. Le SNALC déplore dans le même temps que certaines certifications dans l’Éducation nationale se montrent plus aléatoires en termes de pertinence pédagogique, et que d’autres encore soient vouées à satisfaire des partenariats impliquant des capitaux étrangers sans envisager d’alternative locale comme celle du DELF. (1) Centre académique pour la scolarisation des élèves allophones.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1465 du 13 mai 2022