Les débats autour du Plan National de Formation touchent à leur fin. Le Ministère semble vouloir imposer les compétences comportementales, les valeurs, les bonnes pratiques et le numérique éducatif. Il souhaite allier formations hybrides, à distance et même autoformation. Pour le SNALC, il y a erreur dans les contenus et dans les méthodes.
Dans ses contributions écrites comme dans sa participation aux débats, le SNALC a dépeint ce qu’est, pour lui, la formation.
COMMENT FORMER ?
Si s’informer sur des pratiques ou des contenus peut se faire seul, face à un écran, cela ne constitue en rien une formation. Il s’agit d’un travail théorique qui se révèle souvent nécessaire mais insuffisant.
La formation, elle, requiert de mettre les personnels formés en présence de leur formateur. Il faut qu’il puisse y avoir des échanges, des questionnements et des réflexions. Mais tout ceci ne doit pas se faire qu’entre formateur et formés. Car dans toute formation, le temps passé à partager avec les collègues est tout aussi important.
Le SNALC prônera donc toujours la présence physique et le contact humain.
FORMER À QUOI ?
Trop souvent la formation professionnelle confine, de la part du Ministère, à une transmission de la bonne parole et à une tentative de justifier et d’imposer ses réformes.
Quant à la formation permettant la mobilité, elle n’envisage cette dernière que de manière interne. On le voit bien lors des commissions paritaires : 90% des congés permettent simplement de tenter de changer de corps.
Pour le SNALC, la formation doit d’abord partir des besoins des personnels. Des outils existent qui pourraient permettre de recueillir nos attentes, de les synthétiser et de basculer réellement d’une logique de l’offre à une logique de la demande. Il manque sans doute la volonté.
De même, le SNALC prône une formation qui permette à chacun de progresser dans la maîtrise de son domaine sans jamais être formaté. Quant à celle permettant la mobilité, elle doit aussi prendre en compte ceux qui pourraient changer de ministère ou même simplement de vie
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1465 du 13 mai 2022