Le ministère et les syndicats représentatifs, dont le SNALC, négocient en ce moment même un accord sur la mise en place et le cadrage du télétravail dans notre ministère. Si le SNALC juge que le télétravail est une modalité d’exercice tout à fait intéressante pour certaines catégories de personnels, il a posé dès le départ des limites claires, reprises par l’administration.
Le télétravail est en effet une modalité de travail très encadrée, et dont il faut savoir qu’elle n’est pas un droit. Pour qu’il y ait télétravail — et la mirifique prime de 2,50€ par jour — il faut qu’il y ait accord entre l’agent et son employeur. Dit d’une autre manière : ce n’est pas parce qu’une mission est télétravaillable qu’elle sera forcément télétravaillée, quand bien même vous le souhaiteriez.
C’est pourquoi le SNALC a tenu à ce que les personnels enseignants du premier et du second degrés soient exclus de ces négociations. Pour des personnels dont le temps de travail est calculé à partir d’un service d’enseignement hebdomadaire, le danger était grand : nous risquions purement et simplement de nous voir imposer d’effectuer certaines de nos missions (préparation de cours, bulletins, etc.) au sein de l’école ou de l’établissement, en cas de refus de notre supérieur hiérarchique d’accéder à notre demande de télétravail. Notre exigence a été reprise par le ministère, qui n’ouvrira pas la boîte de Pandore du télétravail des enseignants, et encore moins celle des cours en visio en temps normal. Cela n’empêche hélas pas des expérimentations hallucinantes de voir le jour au niveau local.
Autant le SNALC participe de façon pertinente et constructive afin que les personnels administratifs, par exemple, puissent avoir accès à un télétravail offrant toutes les garanties et respectant leurs droits, autant il sait défendre l’intérêt de chaque collègue et éviter une transformation de nos métiers qui viendrait, dans les faits, dégrader nos conditions de travail. Nous vous tiendrons au courant de l’avancée des négociations.