Mais le SNALC a constaté des dérives… Certains collègues ont été mis en difficulté : la présence de ces personnels supplémentaires a été utilisée pour d’autres tâches que les leurs. Ainsi, les AED (étudiants de 2ème année, rappelons-le) ont eu la charge d’assurer des cours à des élèves hautement perturbateurs ou en décrochage scolaire, sans aide d’un personnel titulaire, et sans formation aucune.
Par ailleurs, à Montpellier, sur la rentrée 2021, les AED en 3ème année se sont vus affectés sur des classes à l’année. Ainsi, l’administration a fait l’économie de 6 heures poste pour chaque AED prenant en charge 6 heures de cours à l’année. Cela n’est pas possible dans les statuts de ces étudiants : en 3ème année, ils ont la possibilité de prendre en charge des séquences pédagogiques complètes mais sur le remplacement d’enseignants de la même discipline, et non à l’année (ce pour quoi, là aussi, ils ne sont pas formés). Effet pervers de ce système, des collègues titulaires ont été menacés de complément de service car il n’y avait plus assez d’heures poste dans leur établissement. Que dire quand, en sus, il s’agissait du collègue tuteur terrain. Effet boule de neige : des établissements ont tenté de congédier ces personnels à la rentrée, anticipant ce problème d’heures poste pour la rentrée suivante…
Grâce aux interventions du SNALC, cette pratique a été revue à Montpellier pour la rentrée 2022. De quoi garantir que l’on ait encore des volontaires pour les accueillir…
Mais le SNALC reste très attentif aux tâches possiblement allouées à ces personnels qui, de par leur statut précaire, n’osent souvent pas refuser ce qui pourtant devrait l’être.