
SPÉCIALITÉS : HARO SUR LES S.I.

SPÉCIALITÉS : HARO SUR LES S.I.
PÉDAGOGIE LYCÉE
SPÉCIALITÉS :
HARO SUR LES S.I.
SPÉCIALITÉS :
HARO SUR LES S.I.
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Article paru dans la Quinzaine universitaire n°1447 du 11 décembre 2020.
Par Sébastien VIEILLE, secrétaire national chargé de la pédagogie
Le 13 novembre, la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance [DEPP] produisait une note d’information sur les choix de spécialités effectués par les lycéens. La SNALC vous livre son analyse.
ON REPRODUIT LES FILIÈRES
En comparant le nombre d’élèves inscrits dans les trois grandes filières générales en 2019 et les doublettes choisies par les élèves en terminale cette année, la reproduction du modèle précédent saute aux yeux. En effet, les doublettes « scientifiques » sont toujours majoritaires, suivies par les choix portés sur une couleur plus « économique », alors que les parcours plus littéraires ferment la marche.
L’érosion que l’on peut constater dans certains champs est due à des choix nouveaux et assez peu attendus mais qui restent marginaux. On remarque pour l’exemple que 3% des élèves ont associé SVT et SES ou que 1,4% se sont tournés vers HGGSP et SVT.
Alors, avant d’aller plus avant dans l’analyse, l’on peut se demander l’intérêt d’un tel changement. En effet, tout en reproduisant, grosso modo, les filières, on a détruit la notion de groupe classe et on a détérioré les conditions d’enseignement. Cela laisse songeur.
DES PERDANTS
Il est difficile de dégager de grands gagnants. La plupart des disciplines sont relativement confortées. L’on notera toutefois que la spécialité Histoire-Géographie, géopolitique et sciences politiques a le vent en poupe. Cependant, il faut bien être conscient que dans ce nouveau système, la demande fera tourner les vents, comme dans une salle de marché. Et les fluctuations auront un impact sur les postes.
Mais au milieu de cet ensemble pour l’heure relativement stable, une discipline paie un lourd tribut à la réforme – et le SNALC avait mis en garde le ministère – les sciences de l’ingénieur.
Même si la spécialité Numérique et sciences de l’informatique n’a rien à voir dans les contenus – et n’est donc pas assurée par des professeurs de SI – elle a clairement siphonné cette discipline.
Le SNALC a alerté et alerte encore sur la catastrophe RH que cela constitue pour des professeurs à qui on avait déjà demandé des adaptations énormes, et pour une discipline que l’on semble vraiment vouloir sacrifier.